La sécurité résidentielle normale (fusible et disjoncteur) ne protège pas contre les chocs électriques, elle réagit trop lentement et ne protège les câbles que contre une surcharge, évitant ainsi d’importants dégâts. Seul un disjoncteur différentiel FI assure une véritable protection contre les chocs électriques mortels.
Réaction ultrarapide en cas de différences d’intensité électrique
Les disjoncteurs différentiels FI sont également appelés dispositifs de protection à courant différentiel résiduel ou RCD (“Residual-Current Device”).
Dans le cas d’appareils électriques intacts, les courants électriques circulant dans les conducteurs aller et retour présentent toujours la même intensité.
En cas d’incident, par exemple lorsqu’un individu touche des composants sous tension, il en résulte une différence entre le courant entrant et le courant sortant. Le disjoncteur différentiel FI interrompt alors complètement le circuit électrique.
Ce phénomène se produit généralement en cas de différences très faibles autour de 30 milliampères. Plus la valeur est faible et plus la mise hors tension est rapide. Les dispositifs de protection à courant différentiel résiduel courants réagissent en moins de 40 millisecondes.
Les fusibles normaux (fusibles et disjoncteurs) interrompent généralement le circuit à des intensités de courant supérieures à l’intensité nominale spécifiée, en cas de courts-circuits par exemple. Ceci suffit à éviter des incendies de câbles.
Cependant, ils ne protègent pas les individus de façon efficace contre les chocs électriques mortels. Pour obtenir une installation électrique correcte, mieux vaut avoir des disjoncteurs différentiels FI en plus de la protection existante (fusible ou disjoncteur).
Moderniser les disjoncteurs
Les disjoncteurs différentiels FI sont aujourd’hui obligatoires dans les salles de bains de bâtiments neufs. Et depuis début 2009, dans les bâtiments neufs, tous les circuits de prises de courant doivent en principe être surveillés par un disjoncteur différentiel FI.
Si vous vivez dans un immeuble ancien sans dispositif de protection à courant différentiel résiduel, vous devriez envisager une modernisation. En général, les coûts d’installation par un électricien sont faibles.
La plupart du temps, il n’est pas nécessaire d’ouvrir des murs ni de poser des câbles. Il suffit de quelques réglages au niveau du boîtier de fusibles, qui exigent une heure seulement.
Attention : faites appels à des professionnels pour réaliser ces travaux.
Toute personne ne sachant pas si un disjoncteur différentiel FI est déjà en service peut le découvrir facilement.
Il suffit de jeter un coup d’œil au boîtier de fusibles. Si vous y découvrez un interrupteur portant la mention “disjoncteur différentiel FI” ou “RCD”, cela signifie qu’un système performant est déjà installé.
Pour vérifier le bon fonctionnement du disjoncteur, appuyez sur le bouton de test, et l’alimentation devrait être interrompue. Idéalement, procédez à ce contrôle régulièrement, de préférence une fois par trimestre.
Dispositif de protection à courant différentiel résiduel en variante mobile
Si l’installation d’un disjoncteur différentiel FI vous effraie, vous pouvez vous équiper de prises ou des circuits individuels d’un dispositif de protection. Des dispositifs de protection à courant différentiel résiduel mobiles de type PRCD sont disponibles.
Les disjoncteurs, disponibles à partir de 20 euros, sont par exemple raccordés dans la salle de bains et le jardin entre les consommateurs d’énergie et la prise de courant. Ils proposent même une meilleure protection qu’un disjoncteur différentiel FI fixe. Les commutateurs mobiles détectent non seulement les défauts dans l’appareil électrique raccordé, mais aussi dans le réseau d’alimentation.